Aux USA, la radio fait de l’argent sur Internet !
mars 18, 2011
Aux Etats-Unis, non seulement l’écoute de la radio se développe sur Internet, mais en plus… Elle fait de l’argent ! « On explose le plafond ! » nous explique tranquillement le site insideradio.com dans sa newsletter du 14 mars. Pourquoi ? Les annonceurs découvrent la puissance locale du réseau mondial…
Chaque année, les français sont de plus en plus nombreux à s’y retrouver, de plus en plus longtemps, toutes tranches d’âge confondues. Ne pas y être, et surtout… ne pas y être attractif en s’y montrant actif et interactif, c’est se priver d’un substantiel complément d’audience. Un complément qui se développe chaque année : tous les indicateurs sont au vert, entre le téléchargement de podcasts, l’écoute en streaming, et l’usage des outils de mobilité web.
L’Internet mobile accélère le phénomène
Aux Etats-Unis, le site
Insideradio.com enregistre exactement le même phénomène. Dans sa newsletter du 14 mars, il explique que l’écoute de la radio sur Internet a bondi de 28 % entre juillet et décembre 2010, passant de 933.000 ouvertures de streams à plus de 1.2 millions. Au regard du marché américain, ce chiffre est encore assez modeste, mais la tendance s’accélère un peu plus chaque année.
Le site américain explique que tout le monde -opérateurs terrestres et pureplayers- profite de cette tendance, même si la seconde catégorie est nettement plus performante en termes de croissance. «
les 16 opérateurs terrestres suivis par Ando Media Data (cabinet d’étude spécialisé dans les audiences Internet, ndlr)
, qui comprennent CBS Radio, Clear Channel, Citadel ou encore ESPN ont vu leurs audience grimper de 12.5% sur la période. Les 7 pureplayers suivis, qui comprennent Pandora, Slacker ou encore Accuradio, ont vu leur audience bondir de 40.2% ».
Cette spectaculaire croissance des pureplayers s’explique, selon le site, par de meilleures conditions techniques (écoutes plus fluides), une exploitation bien plus pertinente et plus rapide des plate-formes mobiles, et par la possibilité, pour les auditeurs, de personnaliser leur écoute (en composant eux-même leur play-list, par exemple). Aux Etats-Unis, près du tiers (31%) des utilisateurs de téléphones mobiles possèdent des smartphones : les pureplayers, plus que les opérateurs terrestres, ont travaillé sur cette donnée essentielle, et ça leur a fortement profité.
« Le marché est en feu ! On explose le plafond ! »
Mais la croissance de l’écoute radio sur le web a un autre effet, plutôt inattendu : «
Monétiser les applications digitales a toujours été un vrai casse-tête, écrit Inside Radio.
Mais il y a des signes qui montrent que la tendance est en train de s’inverser. L’agence de vente d’espace web « Targetspot », qui vend notamment les streamings de la plupart des grands diffuseurs du Net, annonce que ses facturations ont augmenté de 75% sur une année. » Ainsi donc, le net pourrait non seulement permettre de consolider, voir de développer son audience, mais en plus de… gagner de l’argent ? «
Le marché est en feu ! (…) On explose le plafond ! » s’enthousiasme ainsi Andy Lipset, un cadre de Targetspot auprès du journaliste d’Inside Radio.
Et d’où vient cette croissance ? « Elle provient non seulement des annonceurs qui ont déjà acheté du web, et qui augmentent leurs dépenses de façon exponentielle, explique le cadre, mais aussi d’une nouvelle vague de clients ! »
Parmi les facteurs qui contribuent à cette augmentation : la possibilité de géo-localiser de plus en plus finement le public que l’on veut toucher. « On voit de plus en plus d’annonceurs utiliser notre capacité à cibler précisément un canton ou un code postal précis ».
Bref, étonnamment, c’est bel et bien la puissance du local, voir du micro-local qui pourrait porter cette croissance mondiale de l’écoute radio sur Internet.
Jean-Charles Verhaeghe
Archives